Étant petite, je la décrivais comme « Un gros caillou avec des trous dedans. » J'adorais venir ici, et j'aime encore tout de cette maison : les murs épais qui nous protègent de tout ; les deux portes noires et leurs clés plus grandes que mes mains ; l’arche où il faut se baisser pour passer d’une pièce à l’autre ; la salle de bain au carrelage vert qui fait un peu peur ; le petit chemin vers la voiture ; la vue sur le village en haut et rien d’autre. Cachée derrière les grands pins, on la devine à peine depuis la route. Le calme absolu. Juste le voisin qui gueule un peu. À l’entrée du chemin, en lettres grossières sur une vieille tuile : Combe Marie. C’est comme ça qu’elle s’appelle. Mon père m’avait laissé refaire l’écriteau. La peinture a presque disparu, et la maison s’effrite tout doucement. Mais elle est là, elle est belle. Je ne sais pas pour combien de temps. Alors je reviendrai tant que je peux. Au revoir, petit cabanon. Je te laisse à l'automne. Merci pour la douceur, merci pour les souvenirs, et à l’année prochaine.
J’adore les matins
Au bar des Ormeaux
L’été fut
Si on m’avait dit
Il y avait